Immobilier Annecy


ville d'Annecy

 

Balade annécienneElle peut partir du parc de l’hôtel impérial. Palace de par sa naissance, en 1913, il vit défiler des têtes couronnées, des stars du spectacle et de la politique. Fermé en 1965 pour son manque de rentabilité il demeura en sommeil pendant près de 25 ans. Réhabilité en centre de congrès, hôtel, restaurant, casino, jardin botanique féerique, il semble maintenant amarré au bout du lac pour l’éternité.  

Flanez sur l’esplanade qui longe le lac, sous des platanes datant du second empire, puis traversez le pâquier (ou  champ de mars). Malgré une légende tenace, mais pourtant fausse, ce n’est pas le don qu’à fait une vieille dame à la municipalité, à condition qu’il soit réservé au public. Non. Pendant des siècles, ces champs très humides, étaient utilisés pour faire paître les animaux.( pacage en patois qui donnera paquier.) C’est au 17e siècle qu’un comte de Menton fit cadeau d’une parcelle qu’il possédait ici, au régiment annécien dont il était le colonel, pour qu’il y fasse ses exercices. Depuis les élus n’eurent de cesse d’acquérir des parcelles dès qu’elles se libéraient, et c’est ainsi qu’aujourd’hui  les citoyens, sont propriétaires de ces sept hectares de pure merveille.

Une pensée, ici sur ce pré, pour Marguerite Frichet-Avet, 37ans, fusillée le 18 mai 1793, accusée d’être à l’origine du soulèvement de Thônes, alors que c’est surtout le courage dont elle fit preuve pour se porter au secours des blessés, qui la désigna aux sicaires révolutionnaires.

C’est aussi là que le 25 juin 1911 le pilote suisse Emile Taddeolli effectua le premier décollage d’un avion.(DUFAUX5), mais au bout de quelques mètres l’avion piqua dans le lac. Le pilote fût repêché vivant. Il se tuera 9 ans plus tard, dans un autre lac, celui de Constance.

A  l’aube du 19 e siècle, un projet qui ne vît pas le jour, pour lequel pourtant son auteur avait obtenu la concession, fût abandonné. Il eût en effet (on peut le dire) la bonne idée de mourir. Sinon nous aurions à cet endroit à un gigantesque hôtel, un champ de course, un casino et un tramway……

Un petit pont en fer, enjambe le canal du Vassé, et porte le nom de « Pont des Amours ». Pourquoi ? Rendez vous d’amoureux, ou moins prosaïquement lieu ou s’exerçait le plus vieux métier du monde autrefois ? Mystère ! Il permet en tout cas  d’accéder au Jardins de L’Europe, au moyen âge, les prés Lombards, une ile à l’extérieur des remparts, rattachée plus tard à la ville  par remblais successifs. Le nouveau nom date d’environ 1860, après  ces terrains, assainis, aménagés, furent  plantés d’environ 1200  arbres. L’on ramena à l’occasion, et elle s’y trouve toujours, la statue de Berthollet, notre grand savant né à Talloires, compagnon de  Bonaparte en Egypte,  fait  Comte, plus tard,  par l’Empereur. La promenade continue quai Napoléon III, baptisée ainsi en souvenir de la visite des souverains lors du rattachement de la Savoie à la France.

En face, nous arrivons place aux bois. C’est ici qu’arrivait par bateau le bois de chauffage et de construction en provenance des forêts du tour du lac. Au centre de celle-ci, trône devant le couvent des sœurs de Saint Joseph, la statue de Saint François de Sales. C’est à quelques mètres, qu’est située (toujours visible aujourd’hui) le bâtiment qui abrita le premier ordre de la Visitation, qu’il créa avec Sainte Jeanne de Chantal, dans lequel ils restèrent jusqu’en 1610.

Traversez ensuite le pont et, à gauche prenez le quai du Semnoz. Le long de celui-ci se trouve la superbe église dîtes des Italiens. Elle fût de 1610 à la révolution le siège de la Visitation et renfermait les reliques des saints fondateurs. Celles ci furent cachées au château de Duingt pendant la tourmente révolutionnaire. Aujourd’hui elles sont définitivement à la basilique de la Visitation, qui surplombe la ville. Jean Paul II vînt s’y recueillir le 7  octobre 1986.

Le long du Thiou, l’on distingue toujours l’emplacement où les annéciennes venaient laver leurs linges.

Vous empruntez après le pont qui fait face au Palais de L’Isle.  Peut être le lieu d’Annecy le plus photographié ou peint. Pourtant il ne doit sa survie, qu’a un manque de crédit de la municipalité pour financer sa démolition, au 19e siècle. Construit il y a à peu près neuf cent ans, il fût tour à tour : prison, atelier monétaire, demeure princière, caserne, entrepôt de grains, asile de vieux. Aujourd’hui espace culturel.

Entrez ensuite dans la rue Perrière. Vous passerez devant l’une des quatre portes qui fermaient la ville en des temps très reculés. Vous êtes vraiment dans la vieille ville, blottie au pied du château.

Aujourd’hui des restaurants et échoppes bordent la rue. Vous débouchez sur la place des Eflècheres, au pied d’une rampe qui accède au château. Une vieille fontaine y fût installée dans les années 60 lors des travaux de rénovation de la vielle ville.

En prolongement vous accédez à la rue de l’ile bordée d’arcades. En son milieu vous passerez devant une fontaine en service depuis le 15e siècle. C’est dans cette rue et la suivante, rue sainte Claire que ce tient le mardi, depuis 850 ans le marché. Artère la plus large et la principale de la vieille ville qui débouche sur la place de la manufacture. Sous le premier empire 1400 ouvriers travaillaient le coton.  Au fond se trouve la porte saint Claire par laquelle on quittait la ville pour aller sur Chambéry.

Un peu avant une rue étroite, la côte St Maurice permet d’accéder au château, auquel une visite s’impose.

A l’extrémité du Semnoz,  posé sur l’ultime éperon rocheux de celui-ci, surplombant la ville et le lac cette sentinelle de pierre scrute l’horizon. Cet emplacement est tellement stratégique qu’il est impossible qu’il n’est pas été occupé depuis qu’il y a des hommes dans le bassin annécien.

Mais les plus vieux écrits sur ce dernier remontent au 13e siècle. Attaqué, pillé, brulé, il connait toutes les vicissitudes d’une place forte. Louis XIII y vînt en personne faire son siège. Les derniers combats s’y sont livrés en 1814.

Redescendez par la rampe du château, et vous vous retrouverez place des Eflechères. En face de vous, légèrement sur la droite, engagez vous dans le passage de l’ile. Vous passez devant l’entrée des vielles prisons et ressortez quai de l’évêché. Remontez-le en direction du Ponts Morens. Passez dans la rue Jean Jacques Rousseau, devant la maison de Madame de Warens, son égérie. Il manque un peu de recul pour admirer la cathédrale St pierre datant de la renaissance. Passez sur le côté gauche pour traverser les jardins de l’évêché. Vous aboutirez dans la rue royale et ne manquerez d’aller vous assoir sur la margelle du puits  St Jean qui après avoir été pendant 175 ans remisé à Sevrier, retrouva sa place en 1976. En prenant la rue à droite vous arriverez sur la place de l’église Notre Dame.

On exposa au 17e siècle pendant quelques temps le Saint Suaire,  devant lequel Françoise de Sionnaz, n’ayant pas eu d’enfants, vînt demander l’aide de Dieu. L’année suivante, en 1567, lui vînt au monde un fils qui deviendra Saint François de Sales. L’église fût presque entièrement détruite en 1793 pendant la tourmente révolutionnaire, (seul subsista le clocher sans la flèche) puis reconstruite entre 1846 et 1851.

A gauche de l’Eglise, un petit bâtiment étriqué y est accolé. C’est l’ancienne mairie d’Annecy. Devant son entrée un balcon en fer forgé avec en son centre, une rareté : un poisson emblème de la ville.

Passez sous le porche, remontez la rue Filaterie, puis a gauche  la rue Grenette et vous arrivez à l’église Saint Maurice, la plus vieille d’Annecy.

Passez à sa gauche par le canal du Vassé et vous revenez place de la mairie, architecture sarde, construite en 1848.

Voilà un survol rapide dans le passé d’Annecy à travers la visite de sa vieille ville. Si aujourd’hui Annecy est une ville résolument tournée vers l’avenir, ayons une pensée admirative pour ces hommes qui,  tout au long du 20e siècle, savaient qu’ils tenaient en héritage un véritable trésor. Ils se sont dépensés sans compter pour le préserver souvent de la destruction, l’entretenir et nous le transmettre. Qu’ils en soient profondément remerciés.   Texte Christian SBAFFO

 



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